Le Splendid

Depuis près d’un siècle, l’hôtel Splendid trône en plein centre de la cité landaise de Dax. Le bâtiment reste pourtant un mystère pour les dacquois. Comment ce palace, joyau de l’Art Déco, a-t’il atterri dans cette petite ville de province ? Enfant des années folles de l’entre-deux-guerres, le Splendid est né de la volonté d’Eugène Millès-Lacroix, futur maire de Dax et André Granet, son architecte. 170 chambres pour une clientèle de luxe. Et encore, Eugène voyait plus grand, il voulait, comme à
Vichy, donner un nouvel essor à Dax en modernisant son activité thermale et avait prévu de raser puis reconstruire, un tiers de la ville. Ce projet hors normes ne verra jamais le jour à cause du krach boursier et de la seconde guerre mondiale qui changèrent complètement le contexte
économique du pays. Le Splendid et l’Atrium, eux, sont bien réels, préservés comme un trésor municipal.
Il faut dire que le Splendid a attiré des personnalités improbables pour la modeste bourgade. Orson Welles, Sacha Guitry, Ernest Hemingway, Ava Gardner ou Lauren Bacall sont passés devant la cascade de verre, ont parcouru les couloirs, se sont déshabillés dans les chambres, ont refait l’histoire dans le bar du fumoir. Seraient-ils venus à Dax sinon ?
Pour Marie-José, Guy, Vincent et Kevin, l’hôtel est un rond-point d’émotions et de souvenirs. Grâce à eux et à des documents exceptionnels, nous plongeons dans l’intimité de l’histoire de Dax: la rencontre de Sacha Guitry avec l’occupation allemande, la mort du peintre Utrillo, la gloire de Dominguin. Car pour eux et pour les artisans qui ont restauré le bâtiment, pour Cécile Léna qui a posé son regard d’artiste sur cette histoire, c’est sûr, les murs du Splendid ont une âme.

52 minutes

soutenu par  le CNC/ co-produit par Francetélévisions

2022